BTD-200 : Détecter la foudre avant impact
Les orages et les éclairs qui les accompagnent peuvent représenter une menace majeure pour la vie des personnes prises au dépourvu. Une méthode courante d’alerte d’orages consiste à détecter et à suivre les éclairs autour du site, ce qui permet de surveiller la distance et l’arrivée de l’orage en temps réel.
Des réseaux de localisation de la foudre, des détecteurs mono sites et même la détection optique depuis l’espace permettent d’obtenir des informations sur l’activité de la foudre, avec des localisations au kilomètre près disponibles dans la plupart des régions du monde en quelques minutes.
L’étude citée et disponible en lien ci dessous montre que les capteurs de mesure des impacts de foudre ne permettent pas d’alerter à temps pour les 25 % d’orages qui se développent à proximité et dont le premier impact réel sera directement sur une zone dangereuse.

Dans la plupart des cas, la détection d’un éclair lointain provenant d’un orage en approche constitue un avertissement adéquat, mais il arrive que le premier coup de foudre soit dangereusement proche de votre site.
Outre la détection de la foudre, le BTD200/300 prévient du risque de foudre en mesurant la charge des gouttes de pluie et la variabilité du champ électrique atmosphérique. Ce dernier indique si le champ électrique atmosphérique est suffisamment puissant pour produire des ions autour d’objets pointus et hauts sous un orage en formation. La présence de pluie et d’ions chargés indique un risque accru de foudre et ceci peut être détecté par le BTD200/300 plusieurs minutes avant le premier éclair.
Des données archivées ont été analysées à partir d’un détecteur d’orages Biral BTD300 près de Bristol, dans le sud ouest de l’Angleterre, en 2017. Les alertes BTD300 émises en 2017 ont été analysées en relation avec les orages ayant produit des éclairs dans un rayon de 10 milles nautiques (18,5 km) du site. Cette distance a été choisie car elle est définie comme « orage à proximité » pour les codes METAR.
En 2017, un total de 16 orages ont produit 502 éclairs à proximité. Ceci équivaut à une densité d’éclairs de 0,5 éclair par kilomètre carré par an. Parmi ces 16 orages, 10 ont produit des éclairs lointains dans les 30 minutes suivant le premier éclair proche, donc ils ont fait l’objet d’alertes utiles par les systèmes d’observation habituels.
25 % des orages produisent donc leur premier éclair à proximité, sans aucun éclair lointain préalable, donc sans alerte, à moins d’utiliser un BTD200/300. Les délais d’alerte avant premier impact fournies par le BTD300 ont été analysés.
On constate que ces pré alertes avant 1er impact issues du BTD300 ont donné un préavis de 10 à 17 minutes.
En résumé, il est de plus en plus évident que si la détection des éclairs lointains constitue une bonne méthode d’alerte, elle ne permet pas d’alerter à temps pour les 25 % d’orages qui se développent à proximité et dont le premier impact réel sera directement sur une zone dangereuse.
